top of page

Myriam en région, épisode 4: La blessure

Mise en garde: ce récit est une pure fiction. Par conséquent, toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.


Myriam sent son cœur se serrer. Elle a la gorge nouée et ça lui fait horriblement mal car elle fait tout pour retenir ses larmes. Ne pas pleurer devant elle, surtout ne pas s'effondrer devant elle et garder le peu de dignité qu'il lui reste, voilà désormais son combat. Garder la tête haute, s'accrocher, tenir bon...


«Les actionnaires et les membres de l’équipe ont constaté que tu avais des problèmes de compréhension et qu’il fallait te répéter les choses plusieurs fois pour que tu comprennes les directives. C’est à se demander comment tu as fait pour être titulaire d’un bac et d’une maîtrise ». Les mots de Cassandre résonnent dans sa tête. Myriam sort du bureau d’Annie complètement sonnée. Son cœur bat à tout rompre et ses mains tremblent. Elle est choquée et exténuée. Vendredi dernier c’était sa fête et elle est partie à Montréal pour célébrer avec ses proches. Manque de chance, lors de son retour pour Rivière-du-Loup, à cause du mauvais temps et des accidents sur la route, elle a dû attendre sa correspondance à Sainte-Foy jusqu’à 2h00 du matin. Résultat des courses? Elle est arrivée à Rivière-du-Loup à 4h00 du matin et n’a dormi que deux heures de temps avant d’aller travailler. La petite réunion qu’elle vient d’avoir avec Annie et Cassandre a été comme un coup de massue sur la tête. À la grande surprise de Myriam, Cassandre a pris la parole tout le long de la rencontre tandis qu’Annie ne faisait que hocher la tête et acquiescer à tout ce que Cassandre disait sans pour autant se prononcer.


Lorsque arrive le moment de la pause, Myriam ferme la porte de son bureau à clés, descend les stores de la fenêtre et n'en pouvant plus, éclate en sanglots. En pleurs, elle prend son cellulaire. Elle a besoin de réconfort, besoin d'entendre une voix amie, quelqu'un qui va lui dire que tout ira bien et que ce n'est pas si grave. Mais qui appeler? Ses parents? Non, pas les parents, il ne faut pas les alarmer. Elle parcourt son répertoire et essaye de joindre ses proches. Personne ne décroche... Précisément au moment où elle en a le plus besoin, personne n'est disponible. Elle pleure... Les larmes ruissellent sur ses joues telles des gouttes d'eau, et lorsqu'elles effleurent ses lèvres, elle sent leur goût salé...Elle pleure...Ses yeux « collent », un peu comme le matin au réveil, et elle a le nez qui coule. Résignée, elle prend un kleenex, se mouche bruyamment, ferme les yeux et se met à prier tout doucement. Plus que quelques minutes et la pause sera finie.


Vite, aller aux toilettes, et se rafraîchir le visage. Il ne faut pas qu'on voit qu'elle a pleuré.

Garder la tête haute, s'accrocher, tenir bon, surtout ne pas lâcher...


À suivre


Posts à l'affiche
Posts Récents
Archives
Rechercher par Tags
Retrouvez-nous
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page