Confessions d'une éternelle "fleur bleue"
J’ai une confession à vous faire : je suis une grande romantique. Je suis très « fleur bleue ». J’aime les belles histoires d’amour. Celles qui traduisent un engagement pur, vrai, sincère et loyal. Un amour vrai et authentique, né pour durer et que même la mort de l’être cher ne peut éteindre.
Avez-vous lu la dernière lettre de Patrice Lumumba à son épouse? Elle parle de courage, de gloire et de dignité, d’indépendance, de liberté et d’espoir. Et pourtant, elle est empreinte de tendresse et d’amour. Patrice Lumumba commence avec ces mots « Ma compagne chérie ». Et vers la fin de la lettre, lorsqu’il s’adresse à son épouse, il la console : « Ne me pleure pas, ma compagne », un peu comme si sans être présent physiquement, il séchait ses larmes.
Je suis une éternelle fleur bleue. Je crois à l’homme galant qui vous ouvre la porte avant que vous n’entriez quelque part, qui prend la peine de tirer votre chaise avant que vous ne vous asseyiez au restaurant, qui vous prend par la main pour s’assurer que vous ne risquez pas de tomber lorsque, toute pimpante et du haut de vos "talons aiguilles", vous descendez des escaliers un peu glissants. Il y a quelques temps, lors d’une formation sur la théologie du corps selon Jean Paul II (c’est un sujet que nous aurons l’occasion de traiter dans un prochain article si cela vous intéresse), nous avons fait un exercice de groupe, qui consistait à dresser les traits positifs qui selon nous, étaient caractéristiques du sexe opposé et j’ai été heureuse, je dirais même émue, de voir qu’il existe encore des hommes capables d’envisager la femme comme un partenaire, un être humain, une personne à part entière, digne d’être aimée et protégée, simplement pour ce qu’elle est. J’ai été heureuse de constater que les hommes savent et peuvent apprécier la beauté de la femme, ses formes et sa sensibilité, sans systématiquement l’assimiler à un objet de plaisir. Un participant a même dit : « Ça se voit que Dieu a pris son temps pour façonner la femme. Elle a de belles formes…Elle est belle ». Ses mots venaient du cœur. J’ai trouvé ça beau et réconfortant.
Je suis une éternelle fleur bleue, de ces romantiques qui ont la chair de poule lorsqu’elles entendent une réplique comme celle de John Davinier à Lord Mansfield dans le film Belle, en parlant de Dido Elizabeth Belle Lindsay : « Yes! I love her! I love her with every breath I breathe! ». Si vous n’avez pas vu ce film inspiré d’une histoire vraie, je vous le recommande fortement. L’histoire prend place en Angleterre et traite de la vie d’une jeune métisse, fille d’une esclave noire, Belle, et d’un amiral anglais, Sir John Lindsay, peu avant l’abolition de l’esclavage.
Je suis de ces romantiques qui fondent littéralement devant un « Mister Darcy » distant, orgueilleux et froid d’apparence, mais en réalité doux, intègre, attaché à ses valeurs et profondément amoureux d’Elizabeth Bennet. Je fais ici un petit clin d’œil aux fans de Jane Austen qui comme moi sont allées chercher toutes les adaptations cinématographiques des romans de cette merveilleuse écrivaine pour les déguster comme on déguste une crème glacée, sans modération, et les unes après les autres.
Je suis une éternelle fleur bleue, qui à force de regarder ses comédies romantiques préférées, finit par réciter les dialogues par cœur, et qui frémit d’impatience en attendant la scène suivante, comme lorsque dans ce film de Tyler Perry, Orlando fait à Helen une des plus belles déclarations d’amour qui soit : « Helen if I’m away from you for more than an hour I can’t stop thinking about you. I carry you in my spirit. I pray for you more than I pray for myself. And your smile, Helen when you smile, the world is alright… I’m in love with you ». Diary of a mad black woman: encore un film qui doit absolument faire partie de la collection cinématographique de toute romantique qui se respecte! :)
Vous l’avez compris, je suis une éternelle fleur bleue, une romantique jusqu’au bout des ongles. J’ai foi en l’amour. J’ai foi en nos hommes. Ces hommes qui nous aiment, nous célèbrent et nous voient non pas comme une menace, mais comme une partenaire, une coéquipière, une personne complémentaire avec laquelle ils chemineront pour le reste de leur vie. J’ai foi en l’amour avec un grand « A ».
Je suis une éternelle fleur bleue, et ma foi, je l’assume totalement.